Venue à la danse sur le tard après des études de psychologie à Madrid, sa ville natale, Marta Izquierdo Muñoz pratique la danse avec une boulimie certaine (ballet, jazz, contemporain, flamenco, clubbing) avant de signer ses premiers projets personnels à partir de 2007 et créer sa compagnie [lodudo] producción.
Après avoir été interprète, notamment chez Carmen Werner, Catherine Diverrès et François Verret, elle oriente ses propres projets vers des formes resserrées (du solo accompagné au trio), voyageuses (France, Espagne, Allemagne, Autriche, Japon, Maroc) et qui prennent le temps nécessaire aux rencontres.
Au début de la compagnie, les pièces donnent à expérimenter un imaginaire créé à partir de la personne qui performe, ses forces et ses failles. Le langage chorégraphique va de l’extrême lenteur au très véloce, jusqu’à des états proches de la transe. Ses premières créations sont le fruit de collaborations artistiques régulières (Samuel Pajand, Frans Poelstra, Mark Tompkins) ou occasionnelles (Noriko Sunayama, Junko Fuchigami, Jean-François Pauvros).
Son travail actuel est principalement centré sur des figures féminines tiraillées entre la marge et la culture de masse, comme dans She’s Mine, My name is Britney Spears, ou IMAGO-GO, centré sur la figure de la majorette. Ainsi décontextualisées, ces émanations du mythe américain font apparaître des failles, des singularités, du sensible : de l’humain. Elle s’interroge également sur la notion de famille et de communauté, plus ou moins dysfonctionnelles, dans le diptyque IMAGO-GO (2018) et GUÉRILLÈRES (2021).
Marta Izquierdo Muñoz, titulaire du Diplôme d’Etat en danse, conçoit ses activités pédagogiques comme un prolongement de son travail de création.
Crédit photo : © [lodudo] producción