Fils d’émigrés italiens, Jean-Claude Gallotta découvre la danse classique et les claquettes à 22 ans après des études d’arts plastiques aux Beaux-Arts de Grenoble. Bien qu’il se déclare « non-danseur », il obtient un prix en 1976 au Concours chorégraphique de Bagnolet, révélateur de tous ceux qui feront la « Nouvelle Danse Française ». Après un séjour à New York à la fin des années 70 où il rencontre Merce Cunningham et découvre l’univers de la post-modern dance (Yvonne Rainer, Lucinda Childs, Trisha Brown…).
Il fonde en 1979 à Grenoble avec Mathilde Altaraz, le Groupe Émile Dubois qui devient en 1984 l’un des premiers Centres chorégraphiques nationaux, inséré dans la Maison de la culture de Grenoble, dont il sera également le directeur de 1986 à 1988. La pièce Ulysse de 1981, lui ouvre les portes de la reconnaissance internationale. Suivront notamment Daphnis é Chloé (1982,) Hommage à Yves P.(1983), Mammame (1985), Docteur Labus (1988), Presque Don Quichotte (1999), Nosferatu (2001). Attaché à ouvrir grand les portes de la danse contemporaine, il propose une série de pièces sur et avec « les gens », où il mêle danseurs professionnels et personnes de tous âges, de toutes corpulences, de toutes histoires.
Puis son répertoire de plus de quatre-vingt chorégraphies s’enrichit au fil des années par le croisement de la danse avec les autres arts, en particulier avec le cinéma et la vidéo, mais aussi avec la littérature et la musique classique. Il travaille également autour des figures du rock avec le triptyque My Rock, My Ladies Rock et la recréation de L’homme à tête de chou en 2019. En 2020, il rend hommage à son premier maître, Merce Cunningham, en créant le Jour se rêve, accompagné par le musicien Rodolphe Burger et la plasticienne Dominique Gonzalez-Foerster. Parallèlement, il développe une forme adaptée à l’espace public, Climatic’ Danse, ainsi que sa version pour enfants, Danse, ma planète, danse ! À la rentrée 2022, il crée Pénélope versant féminin et contemporain de son Ulysse originel.