La construction de « lieux pour la danse », comme des chorégraphes français l’ont revendiquée dans les années 1980 et 1990, a entrainé de réels progrès dans l’équipement du réseau des centres chorégraphiques nationaux. D’autres réseaux se sont développés depuis cette époque, dont les centres de développement chorégraphique nationaux et les scènes conventionnées d’intérêt national. Aujourd’hui, l’Agora, cité internationale de la danse, abrite ainsi deux structures : Montpellier Danse et le Centre chorégraphique national de Montpellier. Ce dernier changera de direction fin 2024, suivi probablement par Montpellier Danse, ce qui invite à interroger les nouveaux modèles de direction possibles.
À ces réseaux institutionnels s’ajoute un vaste ensemble de lieux non labellisés par l’État, souvent dirigés par des artistes. Quels sont aujourd’hui les questionnements des animateurs de structures dédiées à l’art chorégraphique, en France et dans le monde ? Comment les adapter aux enjeux actuels du secteur chorégraphique ? Quelles solutions inventer pour un meilleur équilibre entre la création et la circulation des pièces, sur le territoire national et à l’international ?
Les tables rondes seront coordonnées par Laura Cappelle, sociologue de l’art, critique, journaliste, professeure associée à la Sorbonne Nouvelle et autrice de Nouvelle Histoire de la danse en Occident (Ed. Seuil) et Patrick Germain-Thomas, enseignant chercheur en sociologie, chargé de cours à l’Université Catholique de l’Ouest – UCO et directeur de la collection Culture Danse aux Éditions de l’Attribut où il est l’auteur de deux livres : La Danse contemporaine, une révolution réussie ? et Que fait la danse à l’école ? Enquête au cœur d’une utopie possible.